VIH/SIDA : les signes d’espoir se multiplient

22 novembre 2011

Le nombre de décès imputables au SIDA dans le monde, a diminué de 21% depuis 2005. Quant au nombre des nouvelles infections constatées, il a chuté de 21% depuis 1997. Dans son dernier rapport publié ce 21 novembre, l’ONUSIDA fait état de tendances littéralement historiques dans l’évolution de l’épidémie.

« L’année 2011 a changé la donne pour la riposte au SIDA », expliquent les auteurs du rapport. « Les nouvelles infections à VIH et les décès liés au SIDA sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis le pic de l’épidémie », à la fin des années 90.

Au niveau des chiffres, les Nations-Unies estiment :
– que 34 millions de personnes vivent avec le VIH en 2010. Soit 700 000 de plus qu’en 2009 ;
– que 2,7 million, de nouvelles infections ont été constatées au cours de l’année 2010 ;
– et enfin que le VIH – et les pathologies qui lui sont liées – ont provoqué 1,8 million de décès en 2010. Par rapport à 2004, ce chiffre traduit une baisse de plus de 15%. Cette année-là en effet, le VIH avait été à l’origine de 2,1 millions de morts.

Elargissement de l’accès aux antirétroviraux. Les malades vivent donc plus longtemps, et grâce aux antirétroviraux les décès liés au SIDA continuent de diminuer. Le Dr Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, fait valoir que « nous avons vu un élargissement massif de l’accès aux traitements du VIH, avec un effet spectaculaire sur la vie des gens, partout dans le monde ». En 2010 en effet, 6,6 millions de patients ont bénéficié d’une thérapie antirétrovirale. Ils n’étaient que 5,25 millions dans ce cas en 2009.

Au cours des 6 dernières années donc, le nombre total de malades sous traitement a été multiplié par plus de neuf, puisque seulement 700 000 patients y avaient accès en 2004. Sur la seule année 2010, plus de 1,3 million de patients supplémentaires ont été pris en charge.

La prévention paie. L’ONUSIDA salue également d’importants progrès dans le domaine de la prévention. Notamment en Afrique subsaharienne où le nombre de nouvelles infections a chuté de 26% depuis 1997. En Asie du Sud et du Sud-est, les chiffres ont diminué de plus de 40% entre 2006 et 2010. En revanche, « le nombre de nouvelles infection continue de croître en Europe orientale, en Asie centrale, en Océanie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ».

Circoncision et recul des infections. L’agence onusienne revient également sur « l’intérêt accru suscité par la circoncision masculine. Celle-ci commence déjà, à contribuer au déclin des nouvelles infections à VIH ». (…) A tel point que le fait de circoncire 20 millions d’hommes supplémentaires à travers l’Afrique orientale et l’Afrique australe pourrait éviter 3,4 millions de nouvelles infections à VIH d’ici à 2015 !

Un dernier point : environ 400 000 nouvelles infections à VIH chez l’enfant auraient été évitées depuis 1995. « En 2010, près de la moitié (48%) des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à des schémas thérapeutiques destinés à éviter que leur enfant ne soit infecté par le virus », souligne l’ONUSIDA.

L’avenir, sur fond de crise économique. La guerre est toutefois loin d’être gagnée, surtout en période de crise économique mondiale. « Le financement en provenance des donateurs a été réduit de 10%, passant de 7,6 milliards de dollars en 2009 à 6,9 milliards de dollars en 2010. Dans un climat économique difficile, l’avenir du financement pour le SIDA dépend des investissements intelligents », concluent les auteurs du rapport.

Aller plus loin:
– Télécharger le rapport de l’ONUSIDA.

  • Source : ONUSIDA, 21 novembre 2011

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