VIH-SIDA : vers une refonte des stratégies de dépistage en France

28 novembre 2007

La stratégie française de dépistage de l’infection à VIH sera-t-elle remise à plat ? Pour Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, elle doit en tout cas « évoluer ». Première étape : le lancement début 2008 « d’une expérimentation pour définir la place des tests rapides » dans cette stratégie.

Ces tests permettent d’obtenir un résultat en 20 à 30 minutes -contre 3 à 4 jours actuellement – après un simple prélèvement d’une goutte de sang au bout d’un doigt. Le recours à ces tests est une demande des associations, mais aussi du Conseil national du SIDA (CNS), qui les considère « indispensables pour améliorer l’offre de dépistage ».

Associations et CNS souhaitent également que ces tests soient utilisés non seulement au sein des Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) mais aussi dans d’autres structures. « Chez le médecin généraliste » par exemple, nous explique Marc Dixneuf du CNS. « Mais aussi dans des structures comme les associations qui s’adressent aux populations gays ou migrantes. L’intérêt est notamment de favoriser le dépistage chez des personnes qui, pour une raison ou une autre, ne franchissent pas la porte des CDAG ».

L’enjeu est de dépister l’infection le plus tôt possible. Car « sa découverte tardive a des conséquences néfastes sur leur espérance de vie ». Sans compter que « l’ignorance de leur statut (par ces personnes) peut aussi favoriser les transmissions » poursuit-il. En outre, le recours aux tests rapides passe « dans ces structures communautaires, par la formation de personnels. Et bien sûr par l’encadrement et le soutien de professionnels de santé ». Rendez-vous début 2008, pour le lancement de l’expérimentation.

  • Source : Ministère de la Santé, 26 novembre 2007, Conseil National du SIDA

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