Vaccin A (H1N1) : les fabricants dans les starting-blocks

28 mai 2009

La souche virale responsable de la grippe (H1N1) ex-mexicaine ex-porcine, est désormais clairement identifiée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Celle-ci en a transmis les éléments aux différents laboratoires susceptibles d’être impliqués dans la production des vaccins.

Le Suisse Novartis, puis le Français Sanofi Pasteur ont annoncé disposer de la souche. Le Britannique GSK pour sa part, confirme être également sur les rangs et attendre les antigènes fragmentés sur lesquels il appuiera sa production.

Dès le 19 mai, Novartis assurait attendre les instructions de l’OMS pour entamer le processus de production. Dans un communiqué diffusé ce 29 mai, Sanofi Pasteur indique « avoir reçu la nouvelle souche virale A (H1N1). Leader mondial dans la production de vaccin contre la grippe, Sanofi Pasteur peut maintenant débuter le processus de production du vaccin A (H1N1). » Les faits naturellement, doivent être nuancés.

Respecter les étapes intermédiaires

D’abord parce que le « simple » fait de disposer de la souche vaccinale ne permet pas en soi, de lancer une production à échelle méga-industrielle : les doses nécessaires se compteront par milliards, et ne sortiront pas de chaînes par l’opération du Saint-Esprit ! Comme l’explique le fabricant français par exemple, il va lui falloir maintenant « lancer la préparation d’un lot de semence de travail, par passages successifs. (Ce qui permettra) d’adapter le virus pour obtenir un rendement optimum dans l’environnement industriel » Ce préalable va demander environ 2 semaines, après quoi une production industrielle à proprement parler deviendra possible.

Chez GSK l’approche est différente. Ce producteur va travailler « sur les antigènes fragmentés que doit nous fournir l’OMS », explique le Dr Soizic Courcier, directeur médical et des Affaires réglementaires. « Nous travaillons en lien très étroit avec l’Organisation et nous allons obtenir cet antigène dans les tout prochains jours. Nous pourrons alors commencer à observer le rendement de la souche, après quoi nous attendrons l’ordre de fabrication de l’OMS. »

Le feu vert doit venir de l’OMS

C’est à Genève en effet, que se prendra la décision finale. Dès que celle-ci leur aura été notifiée, les fabricants pourront entamer le processus industriel qui permettra de satisfaire les intentions de commandes formulées par différents gouvernements. GSK par exemple, confirme en avoir reçu des gouvernements américain, belge, britannique, finlandais et français. Sanofi Pasteur fait savoir que le gouvernement américain lui a signé une commande le 26 mai, pour un montant de 190 millions de dollars.

  • Source : Novartis, 19 mai 2009 ; Sanofi Pasteur ; interview du Dr Soizic Courcier, GSK ; 28 mai 2009

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