Vacciner son chien contre la leishmaniose, c’est maintenant possible

07 décembre 2011

Le premier vaccin contre la leishmaniose viscérale canine est disponible depuis quelques jours en France. Il a été officiellement présenté ce mardi à Montpellier (Hérault) à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Il devrait donner un élan nouveau à la lutte contre l’une des plus graves affections parasitaires canines. Une maladie qui affecte aussi les hommes.

La leishmaniose est un véritable problème de santé publique. Au total, elle concerne 350 millions de personnes dans 96 pays, principalement en Amérique latine et Asie, en Afrique et dans le sud de l’Europe. Le bilan est lourd, puisque la leishmaniose viscérale fait plus de 60 000 morts chaque année.

La population canine est un important réservoir de parasites, potentiellement transmissibles à l’Homme. Chaque année, des millions de chiens vivant sur le pourtour méditerranéen – et donc y compris dans le sud de la France – sont infestés après avoir été piqués par des phlébotomes, de minuscules insectes ressemblant à des mouches. « La leishmaniose canine est une maladie de plus en plus préoccupante en raison de son incidence élevée, de sa répartition géographique qui va croissant, et des difficultés diagnostiques et thérapeutiques rencontrées », expliquent les responsables de l’IRD.

Vers un vaccin humain

Dans ce contexte, la mise à disposition du premier vaccin canin contre cette affection était particulièrement attendue. CaniLeish® – c’est son nom – est issu d’un partenariat public-privé entre l’IRD et deux entreprises privées, Bio Véto Test et Virbac. « Les recherches menées chez le chien, qui est un hôte et un réservoir naturel de parasites, ont permis d’établir un modèle d’étude immunitaire in vivo grâce auquel nous avons pu mettre au point un vaccin canin », indique l’IRD.

L’aventure ne devrait pas s’arrêter à ce stade. Ce travail a également permis d’« accélérer le développement d’un vaccin à visée humaine ». Deux projets sont actuellement en cours à l’IRD mais aussi au Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le Développement (CIRAD). Sa mise au point devrait toutefois prendre quelques années. En attendant, n’hésitez pas à interroger votre vétérinaire. Il saura vous conseiller utilement pour protéger votre chien.

  • Source : IRD, 6 décembre 2011

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