Y a-t-il du radon dans mon salon ?

16 mai 2007

Si à l’air libre, le radon est dilué, il peut en revanche s’accumuler dans les lieux confinés. Dans les habitations par exemple. Si vous souhaitez connaître les concentrations dans votre logement, de ce gaz classé comme cancérogène, voici quelques « trucs » bien utiles.

« Chacun peut mesurer la concentration en radon dans son habitation » nous explique Roselyne Améon, expert radon à l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). Une précision toutefois : il est inutile de vous lancer dans ce projet si vous ne résidez pas dans un département où les concentrations sont les plus élevées.

La mesure s’effectue à l’aide d’un dosimètre. En France, deux sociétés privées commercialisent cet appareil paraît-il « très simple d’utilisation ». Leurs coordonnées vous seront communiquées par l’IRSN que vous pouvez contacter soit par téléphone au 01 58 35 88 88, soit par courrier électronique.

Le prix d’un tel appareil est d’environ 15 euros. « Mais une mesure efficace requiert de disposer deux dosimètres dans l’habitation » poursuit Roselyne Améon. Placez-en un dans le salon et l’autre dans une chambre à coucher située au rez-de-chaussée. Car la concentration en radon est d’autant plus élevée que la pièce est située près du sol.

La mesure doit être réalisée sur deux mois, de préférence entre octobre et avril, lorsque les logements sont théoriquement moins aérés. Au terme de cette période, renvoyez l’appareil à la société qui vous l’a vendu en lui précisant bien les dates de mesure. Elle vous rendra ensuite une analyse détaillée, comprise dans le prix d’achat de l’appareil.

Comme le souligne Roselyne Améon, « même s’il n’existe aucune réglementation pour le privé, nous pouvons considérer la valeur de 1000 Bq/m3 –becquerels par mètre cube- comme un seuil d’alerte à partir duquel des actions correctrices, éventuellement d’envergure, doivent être mises en place ». Dans ce cas, les recommandations élémentaires pour diminuer la concentration en radon dans l’air –aération, ventilation, colmatage des fissures…- ne suffisent sans doute plus. De gros travaux sont peut-être à prévoir. A ce niveau-là, le Centre scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) saura répondre à vos questions.

  • Source : IRSN, mai 2007

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