Paludisme : de nouvelles armes pour éliminer le parasite ?

03 octobre 2012

Une nouvelle piste se dessine dans la lutte contre le paludisme. Une équipe franco-britannique en effet, vient d’identifier deux molécules qui pourraient enrayer la croissance de Plasmodium falciparum, le parasite responsable de la maladie. Alors que de plus en plus de résistances se développent contre les traitements actuels, c’est un espoir majeur.

P. falciparum est l’espèce la plus pathogène des parasites qui transmettent le paludisme. Ce parasite est responsable de l’ensemble des cas mortels, dont le nombre est estimé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à environ 655 000 par an dans le monde. Les zones tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine sont les plus frappées par la maladie.

Des résultats encourageants

Aujourd’hui, aucun vaccin n’est disponible pour nous protéger de cette maladie. Et les résistances aux traitements standards s’avèrent de plus en plus problématiques. La découverte d’Artur Scherf, chef de l’Unité de Biologie des Interactions Hôte/Parasite de l’Institut Pasteur, CNRS URA 2581 et de son équipe, pourrait faire renaître l’espoir de lutter efficacement contre la malaria. Ils ont identifié deux molécules, baptisées BIX-01294 et TM2-115, capables d’entraîner « rapidement et de manière irréversible, la mort du parasite ».

Pour s’en assurer, les chercheurs ont testé l’efficacité de la première in vitro avec succès sur P. falciparum. « Après 12 heures d’incubation, BIX-01294 provoque la disparition totale du parasite », soulignent les auteurs. Un autre essai a été mené in vivo sur P. berghei, un parasite provoquant le paludisme chez le rongeur. Ils ont constaté une nette diminution de la présence du parasite après administration de TM2-115. Des études complémentaires seront bien sûr nécessaires avant que la mise au point d’un traitement efficace chez l’homme puisse être envisagée.

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